(Introduction) Plusieurs méthodes statistiques permettent d’évaluer l’impact d’un facteur sur la répartition spatiale d’une maladie donnée. Cependant, leur fiabilité est souvent remise en question et des variations spatiales réelles peuvent être confondues à celles issues d’un bruit statistique, surtout lorsque les indicateurs sanitaires sont disponibles à une échelle très fine mais très variable comme celle des communes. Lorsque les incidences sont cartographiées, les comparaisons d’incidence entre aires géographiques ne sont valides que lorsque certains tiers facteurs, associés à la survenue de la maladie, ne diffèrent pas significativement entre les unités spatiales. Dans le domaine du cancer, plusieurs études ont démontré qu’il existe un lien entre les variations géographiques de certains cancers et le niveau socioéconomique des individus. L’objectif de notre travail était d’évaluer l’impact de la prise en compte d’un indicateur du niveau socioéconomique dans la détection de clusters spatiaux de cancers, en comparant, de manière empirique, différentes méthodes.